La peau, membrane-frontière, poreuse
à la lumière qui la nourrit,
se plaît à la moindre caresse de l'air
portée par un vent

économe de ses effets. Le rien convient.
L'inaction attentive, concentrée
sur les sensations tendres
qu'une chaleur démise,

hors statistiques en ce monde
féru de moyennes & de records,
comme si leur tempérament
supportait mieux l'exception

qui devient la règle,
en sachant qu'elle participe
aux tendances haussières.
Les médias en font une bourse,

à l'affût du moindre soubresaut
au lieu de nous apprendre
à nous défaire de
tant de comportements inadéquats.

Ils entrainent même
les « records » à la bourse météo !
Le rôle des médias devrait aussi être
de nous montrer comment faire avec

ce que nous, humains,
avons nous-mêmes provoqué,
en harcelant sans retenue
la planète qui nous héberge.

L'excuse: « Nous ne savions pas »
marche un temps. Bon, nous savons.
quelles façons de faire dévastatrices
sommes-nous prêt·e·s à

abandonner dans notre vie ?
Avant d'y être obligé·e·s
par de nouveaux décideurs,
moins corrompus par l'argent qui détruit tout.

Pourquoi devons-nous être contraints
à modifier ces gestes néfastes pour la planète,
alors que nous pourrions y consentir ?
L'humain cèle-t-il en lui

des abysses transgressives ?
Il s'étonne de s'y perdre
en ne prêtant pas attention
à la portée de chaque décision qu'il prend

sans y réfléchir,
pour faire comme tout le monde,
pour obéir sans le savoir
aux lois du marché qui nous empoisonne.

Trop occupé par
son égo peut-être ?
Les mauvaises habitudes
à perdre sont infinies...

Commençons par éliminer celles
qui comptent le moins dans notre vie.
Ce serait un bon début, non ?
Et puis informons-nous tous azimuts... sur les suivantes !

Jouir sans entraves, d'accord.
Mais de la bonne joie, alors,
celle qui accroit notre puissance d'agir,
sans accaparer des ressources communes.