Dans le jour qui s’éteint s’allument des certitudes au visage fané, qu’on ressasse et qu’on mâche comme une gomme usée et qui n’ont plus de goût, plus la saveur citrique qui nous faisait bouger, foncer, revendiquer, quand alors on savait encore s’entêter, déterminés et vainqueurs, acquis à toutes les causes que l’ont croyait louables et on sortait grandis de ces combats ineptes, adolescents qu’on fût, beaux guerriers sociétaires, utopiques aventuriers dont il ne reste que l’amertume et les rêves brisés par les années, les échecs et les peurs inavouées qui nous ont consumés et nous consument encore dans l’ombre et la fadeur de nuits interminables.