Il lui fallait des balèzes, des fadaises,
Des sachets de frites et des cervelas,
Des bals des vampires et des falbalas,
Cinq francs de mayonnaise sur son camélia,
Des jarres de dentelles, des porte-jarretelles,
Quelques jeunes cobras, quatre brutabagas,
Du triple rhum dans ses babas ;
Des baisers d’Ali Baba sur les soies de son chat,
Des cascades de Gloubi Boulga
Dégoulinant tout le long de ses bas.

(Un capitaine à la masse qui la fracasse.)

Il eût fallu la lune pleine de Pampelune,
Des phallus bicéphales et quelques flous garous,
Un éléphant bleu d’elle, de ses fantasmes roses,
Et des files de fans, et la foule on the hill,
Un arbre usufruitier portant des pamplemousses,
Un temple pour son paon, et qu’ample soit la mousse.

Un lys fané dans les cheveux,
Ligne au milieu Babyliss las et Lysanxia,
Elle prend le voile, elle prend du poids,
Elle prend de l’âge et elle prend froid.
Elle prend ombrage, elle prend la mouche,
Elle prend des douches dès qu’on la touche.
Elle prend des gants et des pincettes,
Elle prend la poudre d’escampette,
Elle prend feu et l’eau à la fois.

Elle prend un dogue, elle prend des drogues.
Elle prend.
Elle prend le large, elle boit la tasse.
Elle prend Pierre et Paul à la fois.
Elle prend tout ce qui passe.
Tout passe.
Et s’il ne se passe rien du tout,
Elle prend Dieu tout-puissant comme époux.

Elle se la joue goulue, aguiche le goujat.
Son goujon la remue, agite sa rumba,
Galère en sa casbah, élargit son aura.
Ce marsupilami la tue, et crie Houba ! Nouba !

Tout ça lui fait la jambe belle,
Lamentable la lambada.
Sans sourciller, elle danse seule,
Nue sur la table des pique-niques,
Sous le retable de la gnôle mystique.

(Quelques éléfantômes attendent qu’elle se casse.)

Consignes : il fallait. (octosyllabes, alexandrins…)