J’écris chaque jour un poème de lavabo.
Le poème de lavabo est un poème culotté, qui s’écrit déculotté.
C’est un poème banal, anal, popo, oulipopo, poule au pot, populo, à potin, à colique, pour popotin pas catholique.
Sœur Patience, si pas chiante, y rêve de colchiques, de molchiques, de chiboules, de café moka et de fleur de caca oh yeah !
Elle s’applique, elle s’y colle, s’y cacacolle, émet quelques prouts, plusieurs flouts et puis ça flotte.
La strophe d’étronduction convoque des cohortes de cobras, de koalas, de cacatoès, de popotames, de crotodiles et quelques pipistrelles.
Elle est transcrite au bic sur papier hygiénique illico sur le pot.
L’épopopée s’achitectculera à une cadence cacaotique, sous forme de comic trip.
Le poème de lavabo compte autant de cacatastrophes que vous en dictera la cadence de votre pousse-crotte plus une, dite la « chute », dictée par le
déclic de votre Cascade de Coo perso, communément appelée « chasse ».
Plus sportif, le long des autoroutes, le poème de lavabo est à pédales.
Plus bucolique, aussi.
Il est héroïque d’y intercaler quelques fleurs cacapipiteuses, qualifiées de « gerbe de cabinet ».
(C’est là que cuculmine tout l’art du contrepet.)
D’anal, le poème de lavabo passe quelquefois, hélas, à l’oral.
Il se lit ex cacathédra, ras des cuvettes, des écoeurettes et des pas coeurettes du tout.
Carrément riquiqui rococo rucucu ras du cul, ce cucuriculum vite fait ne risque pas d’embaumer le Parnasse, mais y en a qui kiffent ça, les poèmes caca.