Admirer, c’est relire.
Se faire suivre
par un livre
sur des pistes invraisemblables.
Une atmosphère, un phrasé,
des thèmes proches.

Chacun y piochera
une veine féconde.
Il est un souffle
que précise chaque vers,
chaque phrase
entre fraicheur des gouffres
et chaleur des entrailles.

Il est source d’images
fortes puisées aux confins
entre rigueur et dénuement.

Sa musique intérieure
remplit l’espace
entre les pénombres
de nos jours.
Elle enfièvre soudain
sans ostentation
les tempes émues
par un acoquinement
de mots choisis.

Merci à Mademoiselle Grand
Et à Monsieur Belle
d’avoir indiqué
ce chemin d’épure.

Apostille 1

Quand le hasard tourne les pages,  
l’œil savoure ses moissons riches  
de mots assemblés en épargne.
Ils sont imprégnés de la rigueur  
végétale et lunaire de paysages familiers.

Apostille 2

J'en avais l'intuition (silencieuse) à la lecture buissonnière que je fais des oeuvres complètes de René Char: par-delà Nietzsche (avéré), l'Asie tantrique a dû avoir une place dans sa bibliothèque personnelle. Un auteur semble confirmer une double présence, celles de Lao Tseu et de Milarepa, dans un article apparemment sérieux. Je vous invite à le lire. Il tranche sur ce qui se dit habituellement sur cet auteur.