Les parfums incisifs de ses amours
crissent sous un tissu un peu balourd,
entre illicite et anthracite,
avec une touche de bouche cousue.

Elle emporte dans son sillon
la moiteur d’une peau coite,
une forme de dérision
sans autre objet que son rejet.

Elle émeut un soleil naissant.
Il se dresse, en ferme amant,
bien au-delà de son émoi
pour nous abreuver d’une joie.

(Sur une lecture de Séraphine la Kimboiseuse, Jacques Abeille (2007), les éditions de l'atelier in 8, 27p.)