24 9 21

Sortie de sieste, 16h10:

Décélérant entre
la sagesse & l'oligarque,
la palette des possibles est large,

le corps s'approprie
une part de soi
ensauvagée, sans plus.

Par le poreux & le dense
s'éprend le corps de
sa matière propre.


L'aplat herbeux, velours visuel
revenu de sa punkitude,
arrière-saison oblige,

amplifie l'ancre spacieuse
creusée à même le sol.
La ligne de flottaison corporelle

ne consent aucun flottement.
Elle est précisément tracée
sur le flot vital qui l'enjoint,

l'enceint, le rejoint, le rejointoie,
après l'avoir enfanté;
une émergence fusionnelle en émerge.

Chaque présence amicale
y a sa place sans gêner l'autre
ni soi, tant l'évident à-propos

effluant de soi diffuse
tant d'effluves, trésors
non thésaurisés.

Elles éclairent l'en-soi coi
battant en rythme sûr,
pulsation appropriée.

Cursive, la force
se répand à travers
coursives & couloirs

guère plus de retenue
que celle émise par la
bienséance, comme règle

cette justesse au réglage fin:
l'immersion énergétique
qui s'autorise tout échange,

toute forme de dispersion
aspersive, flot concçu, perçu, reçu
comme il sied aux diverses facettes

que l'énergie revêt.
Elle prend en compte
l'origine sue, parfois suée, de chacun·e

tel probablement
que s'exprime en soi
le génome endossé

en cours de gestation utérine —
mais pas que: la graine,
le rhizome, la racine pérenne,

le bulbe énergétique, le cocon, la chrysalide,
l'oeuf, tant d'autres cheminements
pour se reproduire

jusqu'à plus soif pour
la perpétuation de l'espèce.
Ou pas. Cela indiffère.

Apprendre chaque jour
à s'éprendre de l'instant qui est,
une conquête façonnée

à même l'échelle
que le temps déploie
dans chacune de nos cellules.

Effleurer ainsi
tant de marques fort instruites
par l'intuitif adossé en soi

structure avec la précision
d'une colonne vertébrale
protégeant le flux qui relie

de bas en haut
le haut au bas
créant l'espace où se déploie

le serpent intérieur
que déploie aussi Shiva
sur son épaule droite.

Ce serpentin intérieur
de moëlle dynamique
est nourri par un flux

qui le dépasse
& dont il jouit,
joie intérieure sans tiers.

Roucouler à l'implicite
pour tout modelé,
amplifier la jouissance

à observer sans façon
les cordes pincées
mises en oeuvre

avec la souplesse inventive
d'une entité entêtée
& très incorporée,

chaloupant
si silencieuse
rythmes-hommages percussifs.


L'indispensé dispose
d'une parure bonhome
en couverture préservant

ce soi propice à conforter
le séjour corporel
au coeur d'un flux bien mieux conçu.

L'extérieur, fût-il pavé
de bonnes intentions régulières,
reçoit tant de caresses

qu'une immense douceur
immersive endosse le corps
d'une béatitude au galbe

d'une discrétion
tout intérieure
immergeant un corps

assaisonné d'automne,
adéquat & serein:
une caution offerte

à l'instantané
frôlé par une aile
d'éternité de présence.

Les puissances agissantes
s'agitent si peu
qu'il leur suffit d'être

sans même y insister
pour être reconnues,
parmi ces corps longs & étranges

profilés en navettes tisserandes
au long cours, si court
cependant puisque fini.

Chaque fil de vie se défile,
sur un rythme propre.
Vouloir en prévoir la longueur:

une indiscrétion, un leurre.
Régler la vitesse de la bobine,
une hubris irrémédiable.

*
L'oiseau s'assole,
sautille comme un merle
davantage dodu;

bouts d'ailes colorés
s'effilant blancheur sur la queue,
probable pigeon, peut-être ramier,

un couple y a ses habitudes hivernales.
L'oeil imprécis en sa myopie
s'ajoie simplement

à cette vive présence
profitant de l'ample nourriture
à même un sol fraichement dégagé.

Tête blanche, les extrémités donc,
le tout propulsé à sauts & à gambades.
Repu, une branche

buissonnante l'accueille,
puis charmée puis bouleaunée
parure à son envol digestif.

Goûtée dans l'instant
d'une jouissance particulée,
la première compote automnale

amassée en un fond de caisse
autant de cadeaux acceptés
au pied du belle-fleur.


Mûre pommaison.


24 09 21
Diagonale transée
de la joie... En approfondir
chemins de traverse & verdoyants.
*
Flux entrants portés par
le facteur & les conductrices/teurs
de bus & de train.

L'indispensable geste réflexe
est trieur-classificateur avec
la presse périodique & les ouvrages brochés.

Ce geste devenu réflexe prend
un temps bien considéré,
dynamisant le flux énergétique intérieur.

Il est une prudence récurrente,
calquée sur le passage semi-mensuel
du camion & de leurs ouvriers spécialisés.

Il convient à &-vite-r
de prévisibles inondations de papiers
dans les espaces d'une

bibliothèque personnelle,
la Léonardienne,
de mieux en mieux rangée

grâce à trois apports récents,
excellemment montés
avec la contribution décisive

d'une aide féminine personnalisée
bienvenue & récurrente.
L'humain au centre.

Ce geste réflexe ressemble
aux draguages des fleuves & rivières,
gestes dont trop de geste-ionnaires

de nos biens communs
transformés en lignes
de bilan comptables


ont galvaudé la valeur.
Ils & elles ont
cru trop longtemps bon


pouvoir se dispenser de poser
les gestes adéquats
avec les conséquences multiples

que Nos vallées ouvrières
le long des rivières
& des fleuves
ont récemment subies:

on leur a beaucoup pris.

Il est temps de leur rendre enfin
justice.

Tout semblait s'écouler,
en surface du moins,
comme un long fleuve tranquille

jusqu'à l'avalement majeur
de trop de terres inondables
submergées le long des flux carnassiers.

Ils & elles devront rendre
des comptes sur leurs agissements
meurtriers. Tant de familles meurtries.

Tant de rues désolées
sacrifiées sur l'autel
du rendement maximal.

En rangeant ceci,
une réflexion adéquate
portée par le GRIP:

Une autre fausse bonne idée.
https://grip.org/la-responsabilite-de-proteger-un-nouveau-concept-pour-de-vieilles-pratiques/

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un clic sur la couverture & c'est parti !


22 9 21

L'ère bleue nuit si dure dans laquelle la Terre est entrée perturbe gravement sa santé, & donc la nôtre. Y résister est un effort constant pour ne pas se laisser entrainer.

22 9 21

La première occurrence d'une amplification cognitive (le terme provient du livre de Corine Sombrun, voir brève suivante) avec le végétal a probablement eu lieu avec la clématite. Cette impression diffuse que nous nous comprenions bien l'a mise en confiance pour gratifier le jardin d'une floraison saisonnière de plus en plus abondante au fil des ans. Son installation pérenne en fait un attrait pour le regard. Le charme, de tous temps protégé, possède une aura tellement puissante que se laisser porter par ses filets est la seule option. Il a fait de son ombre portée majestueuse un havre. Le processus de prise en compte de la transe comme un lieu possible pour l'évasement de soi. En évasant son "aura", on ne devient nullement évasif. Au contraire. La précision qui s'y glane tend à nous rendre davantage pertinents au soi. Rendre nos actes opportuns au soi, peu importe son degré de conscience de soi, promeut un accroissement bondissant, par bonds, à sauts & à gambades comme l'a écrit Montaigne.

L'air rigole davantage autour de soi. Il en sourd une sagesse sereine qui s'origine non dans les livres – même s'ils sont une voie d'accès indispensable aux semailles de possibles subséquents à leur lecture – mais en soi. Il y cherche à conforter la densité de son essence propre, à rendre cette densité aisée, à l'aise en son haute teneur en essence.

Une note automnale, 22 9 21, jour de l'équinoxe

Chaque corps s'approprie un chemin. Même si celui-ci, le mien, n'était probablement pas approprié au lâcher-prise total que Corine Sombrun nomme la transe dans un ouvrage récent, La diagonale de la joie, (Albin Michel, mars 2021). L'ouvrage fait déjà date dans un univers personnel & prend désormais toute sa place dans la Léonardienne, ce corps-ci a découvert une voie d'accès autre à sa propre INTUITIVITÉ (néologisme calqué sur l'adjectif intuitif). Cette créativité-là est peut-être tout autant une forme de mou donné à la corde... qui lui évite au mieux la tension de rupture. L'adéquat précis au soi de soi, un guidage à travers la masse informe des données brutes. S'isolent ainsi quelque(s) conduite(s) davantage adéquate(s) qu'il s'agit d'agir en soi avec soin.

Ce souci d'une exploration profonde, pénétrante au coeur même de tant de gravats accumulés, charriés de manières disparates, disproportionnées, dystopiques presque. S'élaguer petit à petit dans un continuum qui s'origine dans les zones touffues de nos forêts domaniales intérieures. Le mycelium neuronal qui irrigue nos rhizomes enfouis profondément dans la matière vive dont chaque soi est plus ou moins composé dynamise la vitalité corporelle intrinsèque. Cette intrinsèqueté constitue un joyau intérieur. Il s'agit de le tenir en éveil, au sens extrême-oriental que le terme peut revêtir.

Les harmoniques propres à la vibration vitale en soi disposent à leur gré,

  • si nous y sommes attentifs,
  • si nous y prenons garde,
  • si nous en prenons conscience de façon pérenne,
  • si nous la choyons,

de l'espace tridimensionnel nécessaire à leur propagation au travers de champs corporels dynamisables à mesure que la conscience de leur existence sereine affleure de plus en plus profondément, comme, par exemple, le trajet parcouru par un muscle tendu à l'extrême. À mesure que nous saisissons mieux, que nous nous en saisissons enfin, cette prise en main permet d'élargir le champ des sensations qu'un corps est capable d'éprouver.


16 9 21
Sous une grisaille grisatre,
un défi que d'y croitre.
Séparation entre

voûte céleste & le vivant terrestre.

 


15 9 21

Les chialleurs sont de retour.
Ils ne manquaient à personne pourtant.
Capuchon & parapluie bienvenus.

Faire avec, sinon rien.

La tendre échauffourée sonore
que représente l'accueil
de la goutte de pluie

par une surface émeut.
Il est consentement sans urgence,
tant la finalité l'inoccupe.

Offrande pleine au réel déroulé.
Tout rythme la convie
à contribuer à l'impromptu

que l'oreille orchestre.
Un rideau voile le lointain.
Tout séduit dans ce détail épelé.

Verdures consentent à y laisser
rayonner leur feu vital intérieur.
L'accueil plait. Visiblement.


14 9 21

Mûres mûres ac-cueillies
dans le murmure acouphénique.
Ramures fructifiées Po-Pom Po-Pom

Rats mûrs & replets
rasent les murs, queue tonique,
larcins commis. L'art seins

a toujours fait ceinture
quand la bourgeoisie s'emmêle
nos pinceaux avec ses prince-cipes.


13 9 21

Nos vallées ouvrières le long des rivières
& des fleuves: on leur a beaucoup pris.
Il est temps de leur rendre justice.


12 9 21

Intimité joyeuse
toute de silences faite
tant l'humain en week-end

trouble l'univers sonore
d'éclats, de roulements sonores,
pulsions délétères.

Deux feuilles presques chues
jouissent de caresses au passage:
une précarité, un dandinement dodu

d'un vent calme au ras des herbes hautes.
La tasse projette son ombre.
Sur le carnet, un insecte

s'aligne, puis un autre.
Le moindre mouvement suspect
les en éloigne vivement,

leur vigilance rarement prise en défaut.
Feuilles choyant, le regard
en suit l'ocre reflet chu:

l'instant lumineux. Pour chacune,
un évènement. Nulle pluie d'ocres
pourchassés. Un chuchotement, tout au plus.

Surgir là où l'instantané nous porte,
utile & créatif, domestique.
L'inédit façonne chaque jour:

Une plasticité à mémoire de forme,
propice à intégrer le temps intermédiaire.
Il fait la semaine, voire le mois.

L'exceptionnel s'y loge,
mémorable & désuet.
Chaque jour sa couleur,

question d'équilibrer quelque peu
l'extraction des encres
hors cartouches d'impressions !


11 9 21

Deux pains, trois livres empruntés,
sept rentrés; quatre pacifiés:
inquiétude logée.

Rumeur molle, cité matinale.
Clope finie, balayeuse
de rue soudain la durcit.

Onze heures, l'extrême retour.
Les enfilés énervés
fomentent la ville

de leurs pistons en excès:
pli—déploiement—repli.
Plis pris à l'écart; entendues:

joies ensemencées,
épanouies, centrées.
Éconduire le reste.

Poliment mais
avec fermeté.
L'écart ? Contours flous

détours d'évitement;
pistes délaissées,
sobres, en faveur.

Elles font l'économie
de tant de plumes froissées
& d'adrénaline gaspillée.

Vacuités intransitives,
un cheminement moins "affecté
par le trouble du monde".*

* L'expression figure p. 70 Philo mag, sept 2021.


9 9 21

J'éprouve beaucoup de sympathie, voire même une certaine tendresse, pour ces écritures littéraires & philosophiques qui ont choisi les fragments, les bribes, les méditations sans jamais éprouver la nécessité, l'envie ou se sentir capables d'opérer une synthèse. De grandes plumes les ont portées, Wittgenstein, Pessoa, Borgès aussi.

J'admire sincèrement celles qui ont réussi à rassembler leurs apports dans un ouvrage de synthèse comme C. Rosset dans L'école du réel ou Spinoza dans l'Éthique. Les convergences dans les ouvrages de J F Billeter sont aussi de ce panthéon personnel.

Conscience intuitive de soi

La confiance en soi diffère radicalement de la confiance que la conscience intuitive de soi a patiemment construite dans la durée, progressivement, morceau par morceau, pour confier au soi une forme de meilleur respect de ce qu'il apparait adéquat au soi de faire dans telle ou telle circonstance, & de s'y tenir ensuite avec constance tant cette conscience intuitive de soi apparait comme une décision mûrement réfléchie dont chacune/chacun peut s'essayer à parfaire continument

  • le parcours,
  • le tracé,
  • la voie,
  • le cheminement,
  • l'activité,
  • la façon que nous avons d'observer le fonctionnement des choses.

Toutes ces traductions rendent, chacune à sa manière, un sens complémentaire de ce que les Chinois appellent le tao. Voir le recueil consacré à Jean François Billeter et notamment l'essai consacré à cet ouvrage-ci: . Cet auteur est, aux côtés de Spinoza, l'inspirateur majeur de la voie élue sur Nulle Part.

Cette certitude atteinte au terme d'un cheminement parfois fort long n'a rien à voir avec la confiance en soi, qui est souvent l'expression d'un excès. De telles émergences restent toujours l'exception applicables uniquement dans les circonstances précises qui ont fomenté leur concrétisation. Dans d'autres circonstances, cette conscience intuitive de soi est toujours en construction et n'a pas encore pénétré le champ fertile qui l'alimente. Cette non-automaticité est une garantie quant au respect du parcours qu'il lui convient de suivre pour aboutir à la décision finale; celle-ci demande au soi d'y consentir. Elle intervient à la fin d'un processus de "précipitation" dans le sens chimique du terme, quand le degré de certitude est suffisamment élevé pour que le processus soit devenu irréversible.

L'objet principal de ce processus est de "dissoudre" au mieux toute forme de conviction intime, de croyance personnelle au moyen de "réactifs" prenant en compte les incertitudes propres à ces convictions & croyances.

Il appert également que ces deux adjectifs ressortissent de deux genres de connaissance distincts:

l'intime,
l'instinctif
premier genre de connaissance L'intime conviction intervient dans le domaine imaginaire; l'instinctif peut parfois sauver de situations d'urgence.
l'intuitif troisième genre de connaissance La conscience intuitive de soi met l'intuition au service d'une conscience de soi élargie, plus sereine, plus certaine aussi.


Les réactifs sont à choisir dans la gamme offerte par le deuxième genre de connaissance.

Cela ressortit-il de l'ordre de l'éveil ? Le soin pris à formuler précisément est précieux: il contribue à une meilleure prise en compte des couches profondes desquelles émanent ces résurgences. Prendre ainsi soin du soi qui sourd des profondeurs des entrailles corporelles ressemble au comportement qu'a un volcan actif relâchant de loin en loin une coulée fertile de lave. À terme, l'horizon pédologique qu'elle recouvre s'en trouve enrichi.

Formuler, mettre en mots, au terme d'un processus assez lent d'observation affinée de la façon dont le soi procède pour tracer le chemin au coeur du fonctionnement des choses en soi sont aussi des gestes de nature terminologique. Ils fixent sans les figer un protocole, une procédure propice à faufiler les bords ourlés de soi traçant une limite floue entre le soi & le non-soi.

De telles avancées tiennent le corps en éveil au coeur de la vibration ondulatoire que soutient la vie en soi. Elles progressent prudemment sur des territoires dont les contours indécis se parcourent avec une vigilance toujours sur le qui-vive. La progression du personnage principal dans Les jardins statuaires en est un exemple.

La vie quotidienne tient du cabotage, la côte toujours en vue. Les avancées en haute mer ont mis longtemps avant que nos ancêtres humains il y a cinq siècles s'y risquent finalement. Tant d'essais furent des erreurs fatales pour les humains qui les avaient préparés & entrepris.

Ces quelques métaphores (lave volcanique, cabotage, navigation en haute mer, Les jardins statuaires) aident à prendre la mesure des enjeux.


7 9 21

Reco-naître à l'avancée automnale
le probable du repli
dans ces bourgeons de rhododendrons.

Le désirable dans chaque instant.

Ce Hors la loi sans tirets assemble en à peine cent pages une vue panoramique sur une histoire du droit brossée à larges traits précis; il en est de plus saillants que d'autres, autant d'étapes transitives. Les bifurcations, les bas-côtés se taillent des morceaux de bravoure synthétiques. Cette Théorie de l'anarchie juridique a tout du pensum qui fera date. Elle plait infiniment. La plume très aguerrie de son auteur a des accointances avec le scalpel. La brièveté de chaque chapitre, il y en a 40 pour 108 pages, leur assure une densité adéquate de contenus qui balisent la matière avec adresse. La phrase De Sutterienne est sans gras. L'ouvrage constitue une introduction structurante au droit ainsi historié.


6 9 21

Transi, fin du jour,
le corps allonge ses jambages
& emmanche mieux ses bras.

L'écrire à l'ombre couchante
respire d'aise végétale
l'arbre bronchial.


3 9 21

Trans-itions
Tarauder les certitudes, les malaxer, s'imprégner du "jus" qui en sort...

Un lien sur la transe, autour du dr. Steven Laureys, ULiège. transe.science


2 9 21

Le prévu matinal se considère sous l'angle d'une errance citadine qui, du coup, n'a pas lieu d'être: terrasse solaire & fraiche. Le prévu se modifie; aucune promesse, même faite à soi, n'est à tenir. Le prévu dispose de l'espace temporel pour une postposition sine die. Le corps se voit ainsi offrir une acclamation intérieure, infiniment approbative face à cette trans-action aimable de soi avec soi en soi.


31 8 21

17h Transe frissonnante
Une relaxation, comme s'il avait été nécessaire de procéder à des travaux de terrassements intérieurs pour en réaffirmer la stabilité en extérieur de terrasse. Tous soleils dehors: une joie franche les accueille sous un voile vaporeux tramé sur l'entre eux & soi. Une lumière filtrée concourt à un meilleur éclairage de la surface terrestre hyperlocal(isée). Un corps s'y alimente. Goulument, sauf que.  La transition, ce dynamisme, induit en soi des tourbillons. Ils sont tantôt bien compris. Tantôt non. Une caresse persistante, vent nordeux, suscite l'envie d'un bonnet... La conscience de la date y résiste. Provisoirement ! Le voile s'est dissous. Pas les vents, égaux à eux-mêmes à l'approche de 18h. Éole lui coupe ses effets, à la bonhomie solaire. La physiologie si réactive du soi installe i, frisson mineur, peu confortable: affleurement très personnel aux bordures corporelles, telle une objection désolée aux conditions que l'environ lui fait: luire, pas une condition suffisante. Ce ressenti contrasté surprend par sa persistance. Cette résistance à l'encouchement de soi pas bien [récom]pensée. Le crâne clignote, torse en voie de contraction. Deux manoeuvres: bonnet détiroiré, T-shirt désarmoiré. Conforts écrus accrus. L'eussé-je cru ? La cale feutrée se calfeutre & convie les afflux convergents, le lointain faiblard & le proche léger, insistant. L'enveloppe détend l'emballé, à l'affût du moindre guet-apens d'un vent-chenapan. Refus attardé; s'assagit le frisson. Le corps s'attendait à un réconfort depuis trop de jours au bord du chemin. Le visuel contredit le ressenti. Filtrer l'approche corporelle finale, une résilience. Ces sursauts de fraicheur frôlante cohabitent avec l'épure lumineuse dans laquelle le corps est plongé jusqu'au repli face aux assauts répétés que subit la thermie. 18h20. Été jamais advenu enterré.

Nos morsures morcèlent
en fins copeaux
nos petites morts
épisodiquement survenues