« Une nouvelle géopoétique de l'invisible » 329

Ce récit chronologique narre l'affirmation chamanique de plus en plus précise de l'autrice qui était, au départ, partie, en tant que journaliste, faire un reportage en Mongolie sur les chamanes pour la BBC World Service. Elle se retrouve au coeur d'une bifurcation décisive de son chemin de vie suite à la révélation par le chamane filmé qu'elle possède elle-même des dispositions... À mesure que son récit se déploie, une conscience rigoureuse la pousse à émettre une hypothèse que le potentiel qu'elle a appris à développer auprès d'une chamane, après une formation auprès d'elle qui a duré trois ans, pourrait être un potentiel qu'une majorité d'humains possède en soi. Une utilisation thérapeutique se fait petit à petit jour, la poussant à prendre des contacts avec plusieurs équipes scientifiques en vue d'objectiver la transe objective autoinduite dont elle maitrise désormais les occurrences. En ne se départissant jamais d'une rigueur bien servie par les scientifiques dont elle est parvenue à s'entourer, l'autrice nous emmène patiemment au travers de ce type de transe vers la joie propice à l'épanouissement coordonné de soi.

L'ouvrage, par sa rigueur, est à rapprocher d'un ouvrage de la main de Sylvain Piron qui a, lui, entrepris de nous présenter des hypothèses chamaniques à partir du récit d'une béguine hesbignonne du XIIIe siècle.

Ces deux plumes étoffent précieusement l'étendue d'un territoire d'observations envisageables, reposant sur des hypothèses raisonnables, sur le parcours de chacune, de chacun. Absolument passionnant.