Matinale
S’ébauche un ciel bleu pâle
rendant à la lumière
son espace diurne fétiche.
S’entame alors
ce cisèlement fin
dont l’œil se nourrit
à chaque instant.
Un recoin puis l’autre
s’animent soudain
dans une dimension inédite.
Un rebord ici,
le noeud d’un univers là
sculptent la profondeur de champ.
L’air colmaté
n’apaise pas
l’attendu.
Vespérale
Dehors, deux pulls
saluent un soleil
intermittent.
Le crâne conserve sa chaleur
sous un bonnet d’emballeur.
Le vif nettoie, traverse
l’arbre respiratoire et
le repositionne.
Visage vivifié par l’ambiance
encline au chahut.
Le vent somme les cimes
de s’animer exagérément.
Il résonne au creux même
des oreilles fanées,
incline la tête,
avide du spectacle.
Cet afflux bouscule
les troncs; leur résilience,
pour toute réponse.
Le vent reprend son souffle
entre deux intransigeances.
Il pleut des brindilles sans attaches
sous l’arbre des ombres.
Cette cavalcade ininterrompue
venue de l’ouest
en matérialise la vitesse.