Ces galops nuageux,
portés par un vent vif,
tourneurs de pages au grammage léger,
animent un ciel qu'un tourment sage
retient pour l'instant
de nous pisser dessus !
Une bourrasque soudaine
surprend la peau
d'une fraicheur frissonnée.
Le soleil allume l'oeil
au travers de la paupière close
d'une essence plus chaleureuse.
Avoir récupéré cette troisième dimension
de nuages texturés sur fond infiniment bleu
offre perspective à l'oeil que rien ne lasse.
Une longue uniformité grise
de fin d'hiver ne le comblait pas.
Il s'agit d'habiter cette profondeur visuelle.