La plante concocte la fleur
dans un manège réfléchi,
intermédiaire au fruit
un jour dispersé au nom
de la pérennité de
l’espèce. La lysimaque
prend le temps de dresser une
hampe souple au vent. Il lui vient
ensuite des grappes étagées
de fleurs lumineuses quand le
jour l’est. Rien ne l’éteint, même
le crépuscule profond,
tant sa masse florale s’impose
au voisinage tant sa sou-
veraineté stoloni-
satrice est conquérante.
Je m’imprègne dans la douceur
de l’air matinal de ce
premier paysage cordial
que je vais quitter serein
pour le second, maritime
et bleu (enfin… on verra !).
La mer me danse déjà
ses vagues au fond
des yeux et
des oreilles, cadencée mais
soumise à la volonté
de son maître le vent.