Colère d'Éole dissipée,
nature en majesté,
corps tapi, ayant ployé sans rompre
sous l'extrême chaleur,
déploie de neuf,
de bronche en bronche,
l'énergie
au flux assagi:
il respire sous le pull !
Ces contraintes
nées du ploiement
se perçoivent mieux
une fois dissipées.
Dans le torride,
le souffle décline,
omet son ampleur,
s'infléchit,
accepte de dévier
son cours pour se préserver
à la joie qu'il sent ancrée
au coeur de soi.
D'avoir filé doux
sous l'extrême chaleur,
sans se mettre à plat ventre
devant elle, l'humain influe:
à la marge, mais il influe.
Ayant fait allégeance de façade
aux colères enflammées
des vents de la Terre,
cette ire apaisée,
le corps reprend son cours
en ces chenaux creusés
à même ses propres vallées.
Une vague de chaleur en juin 2017 a fourbi ce texte.