Fin de lecture, 18h41; roman lu toutes affaires cessantes le 17 4 25
Rien ne sera plus
comme avant pour vous aussi
si vous vous laissez convaincre
par le texte de quatrième de couverture.
« C'est l'histoire d'une famille pour qui rien ne sera plus jamais pareil.
Ariane Bois s'intéresse ici aux féminicides vécus du côté des enfants. Victimes silencieuses et invisibles, confrontées au pire.
Clotilde - soeur, fille, mère - a été violemment agressée dans son appartement à Marseille. Et à l'hôpital, la vérité, sidérante, éclate : c'est Bruno, le mari amoureux, le père attentif, qui a porté les coups. Jusqu'à tuer. Qu'ont-ils tous manqué de voir sous l'apparence du couple aux sourires si lisses ? Auraient-ils pu la sauver, empêcher le drame ?
Laurie, la soeur de Clotilde, décide d'accueillir chez elle les deux petites : Manon, huit ans, témoin directe du crime paternel, et Roxane, adolescente en pleine révolte. Mais comment faire famille, vivre avec ce deuil, ce vide, ces questions incessantes ? Comment élever deux enfants traumatisées qui, en un instant, ont tout perdu ?
Ariane Bois s'intéresse ici aux victimes silencieuses et invisibles des féminicides : les enfants. Confrontés au pire, ils vont devoir grandir en accéléré, supporter un procès, apprivoiser leur chagrin et leur rage. Porté par des personnages forts et attachants, ce roman montre les ravages d'un deuil particulier, mais aussi la résilience d'une famille qui va trouver en elle la force de revivre. »
Et tant mieux si mes trois extraits vous y aident de surcroit:
- « Au cimetière tout proche ... Nicole ferme les yeux, cherche l'obscurité où va demeurer Clotilde; c'est sa façon d'être avec elle. Manon s'assoit à ses côtés. Nicole se concentre sur sa présence, sur les flocons qui rafalent à l'heure de l'inhumation, et se prend à penser à un roman d'Henri Troyat qu'elle adorait dans sa jeunesse, La neige en deuil. L'âme de Clotilde se trouve-t-elle parmi ces flocons tourbillonnants ? Dans les arbres, l'air, les cheveux de sa petite-fille ou NULLE PART, disparus dans un néant. » 78-79
- « Revenons à Manon, poursuit Mlle Bosquet. Certains moments de la scène lui remontent par bribes. Je l'ai enregistrée, vous souhaitez l'entendre ?
Elle pose la main sur celle de Laurie. ...Papa hurlait. Il disait: une famille ça reste ensemble, tu n'iras NULLE PART. » 188 - Dans la salle du tribunal d'Aix-en-Provence, « sa soeur est partout et NULLE PART. » 248
Le mot féminicide, dont j'avais remarqué l'absence dans le roman, ouvre la courte postface que signe l'autrice.