Facundo Torres, Mihaï Trestian, jouent en duo 
Qui au bandonéon diatonique, qui au cymbalum 
 Une polyphonie d’accords mêlant accents tango et tempos tziganes 
Le bandonéon ébroue la roue de sa palette sonore
Comme un paon se dandine, pavane 
Bringueballe la volée de notes, la retourne, la renverse 
 Le jeu de soufflets libère un tel tumulte d’ondes 
Que nous voilà plongés dans un ressac d’affects
Alors vibrent les cent-quarante cordes du cymbalum 
Tintements de cristaux jusqu’à fracture, cognements d’ailes 
 Résonance d’une voix captive dans la cage de son coffrage
Jaillissement de trémolos, ballet d’arpèges, voltige de modulations 
Quel souffle nous soulève quand la tessiture monte à cinq octaves 
Tandis qu’une lame jetée du bandonéon à la seconde même nous chavire...
