Le monde tristement maladif se penche sur 
 L’oeil vif et lucide traversé par les arts 
 Et l’étincelle préside aux idées qui s’amarrent 
 Le large bâillement s’éteint comme chat qui s’étire ! 
 
 Des  feux sur mon crâne pétillent, blancs et or 
 Qu’ignore le tombeau ! Serre les poings mon âme 
 Et rencontre le beau. Après, les noirs déserts 
 Par la pluie se pavanent, la sève s’élève 
 
 Cependant que sourit l’éveil d’un renouveau 
 De la fleur sous le soleil, cœur avide, enfin  
 Mordant l’odeur du lilas, effluves chaudes 
 
 Et écrire le rêve dressé face au vent 
 Voir ma main courir sur le blanc de la page 
 Ecoutant l’écho bruire au profond de mon sang 
 27 et 29.05.12 
Renouveau, Stéphane Mallarmé
 Le printemps maladif a chassé tristement 
 L'hiver, saison de l'art serein, l'hiver lucide, 
 Et dans mon être à qui le sang morne préside 
 L'impuissance s'étire en un long bâillement. 
 
 Des crépuscules blancs tiédissent sous mon crâne 
 Qu'un cercle de fer serre ainsi qu'un vieux tombeau, 
 Et, triste, j'erre après un rêve vague et beau, 
 Par les champs où la sève immense se pavane 
 
 Puis je tombe énervé de parfums d'arbres, las, 
 Et creusant de ma face une fosse à mon rêve, 
 Mordant la terre chaude où poussent les lilas, 
 
 J'attends, en m'abîmant que mon ennui s'élève.., 
 - Cependant l'Azur rit sur la haie et l'éveil 
 De tant d'oiseaux en fleur gazouillant au soleil.
Contrainte proposée par Karel Logist: créer un sonnet dont chaque vers contienne le premier mot, le dernier mot et le mot de l’hémistiche de chaque vers du sonnet choisi.
