D’après une mise en bouche d’Eugène Guillevic

Suppose
Que pour tout un été nous célébrions nos corps
Et que je te demande de ne plus nous parler
Pour que nos mains fécondes
Ruissellent  de leurs ors

Suppose
Que le soleil et l’onde se déposent à nos pieds
Et que je te demande de nous en baptiser
Pour que nous nous plongions
Dans leurs sources profondes

Suppose
Que les vagues déferlent sur nos corps allongés
Et que je te demande d’y recueillir des perles
Qui nous habilleraient
De leur éclat nacré

Suppose
Que l’ombre de la lune pâlisse nos visages
Et que je te demande d’en tisser les nuages
Pour que nous habitions
Leurs voiles de coton

10 et 12/10/2011 DL


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