Plongeon dans le vide, un filin retient ton corps,
Chute libre dans l’infini de tes douleurs.
Pupilles grandes ouvertes, grisé, tu ignores
Les feintes muettes de la mort qui t’effleure.

Bras et jambes écartelés, entre pleurs et rire,
Tu te laisse planer, tes peurs sont millénaires.
Effrangeant tes rêves, défilant tes désirs,
La bobine de vie se dévide dans l’air.

Ta rage flotte au vent, tu es l’homme étendard
Qui hurle sa rage, libère ses délires.  
A court de souffle, bientôt la raison s’égare,
Lassé, tu coupes le cordon des souvenirs.

Magma de haine, le cœur évidé, minéral
Tu éructes ta colère, crache ton fiel.
Au bout, ton crâne heurte la pierre fatale
Et en vain le fil de la vie te rappelle.


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