Jacques Izoard aimait ourdir de bleu les ailes
De ses mots, laisser la place belle au hasard,
Musarder dans la ville, puis, sur un banc, s’asseoir
Place des Béguinages, où sont les tourterelles.

Sous les six marronniers, le métal bleu épelle
Les six lettres du nom du poète Izoard.
Six bancs laqués de bleu accueillent les clochards
Les amours, les liseurs. C’est plus beau qu’une stèle.

Quand viendra le printemps, les fleurs de marronnier
Ponctueront de rose les mots bleus prisonniers
Du carcan d’azur et d’acier des belles lettres.

Verra-t-on certain soir passer l’âme légère
Du poète venu se reposer peut-être
Dans le parfum bleuté de l’ombre familière ?

Une illustration ? http://www.danieldutrieux.be/2010/izoard/


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