On lui a lavé le corps
On lui a fermé les yeux
- Orbites éteintes de statue -
On lui a fermé la bouche
Et fardé les lèvres exsangues
On l’a endimanché  
On lui a croisé les mains
Et débagué les doigts
On l’a pris à bras-le-mort
On l’a emboîté
Puis on l’a encloué.
On l’a couvert de fleurs
Et chanté ses vertus
On l’a livré à l’enfer crématoire
Ses cendres - si légères dans la boîte noire
Se sont envolées aux quatre vents
Tu es poussière…


Un voile de poussière grise poudre les roses
Une ombre, un doigt sur les lèvres, le silence impose.


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