Nous forcerons l’espoir
à céder du terrain,  
à s’en aller, aller  
pour éviter à la déception
de s’installer  
et permettre
au désespoir serein
de la vacuité  
de prendre pied dans
cet imparfait corps mien.  

La sérénité advienne  
dans la tranquille certitude  
d'une fluidité vitale et féconde.


05 06 11, polissé le 27.08.11

Note
Les trois concepts en italiques sont chers à André Comte-Sponville qui en a largement discuté dans son oeuvre philosophique. Les deux premiers (l'espoir et la déception) sont ontologiques à la foi chrétienne, tandis que le troisième est commun à celles/ceux qui savent l'inexistence d'une vie après la mort et celles/ceux qui n'en savent rien mais n'entrent nullement dans ce cycle infernal d'espérer un ailleurs meilleur, ce qui ne peut que déboucher sur une désespérance (ce contraire nié de l'espérance, l'une des trois vertus théologales chères aux chrétiens). Il ne s'agit en rien d'un désespoir psychologique donc, qui ne se soigne pas non plus d'ailleurs... En un mot, je vais en général très bien, merci!


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