La sensualité du canon (version chaleur résiduelle?). Photo 13.07.12.
Les enfants le voient de loin. De leur âge dépend l'approche. De leur caractère aussi! Certains partent bravement à l'assaut pour écouter ce qu'il a à leur dire. D'autres s'assoient gentiment à ses pieds. Les plus téméraires chevauchent sa tête, espérant vaguement le faire piquer du nez... Il les laisse le caresser, le cajoler.
Peu résistent à l'invitation de faire un tour en hauteur. À califourchon, les plus audacieux testent son équilibre. Ils en rient de bon coeur. 3-5 ans j'voudrais bien mais j'peux point. 10-11 ans, explorateurs. Les plus humains aident le petit frère. Plus âgés, on ignore. D’autres préoccupations les retiennent. Seuls les très petits qui n'ont pas encore intégré son concept guerrier. Trop jeune, un enfant n'a pas encore intégré le concept du canon. C'est alors une construction en bois : les plus débrouillards s'arrangent pour s’y faire porter pour atteindre le cylindre de métal. Et clic clac. Photo.
Les grands ados que sont restés la majorité des hommes adultes essaient de faire le malin en commençant à lire l'étiquette. Interro à la sortie! Des familles se font photographier avec le canon en arrière plan. Drôle d'idée! Souvenirs hivernaux de conquêtes imaginaires? Je suis dans l'appart' le mieux protégé de la côte catalane. Étrange.
D'humeur égale, il prend chaque enfant par la main, ce canon de marine modèle 1786, calibre 18. Fabriqué par la Fonderie Royale de Nevers en 1812. Affût pour batterie des côtes. Chassis mobile.
Cette banalisation d'une arme de guerre est moulante, non? 06.11 (sauf le mot en gras, 19.07.12)