Corrompre, le temps d’un voyage,  
le parfum de gaieté qui se propage
dans le wagon à mon seul avantage.

Parcourir des pans de forêt pudibonde
allumés par la précision du soleil qui abonde,
ciselant leurs ombres profondes.

Sentir vibrer l’âme de la plaine  
noyée dans une verdure sereine
avant l’orage parsemant le paysage d’ébène.

Embarquer sous le règne des odeurs chaudes  
qui perlent aux aisselles en maraude
des passagères les plus faraudes.

Nous ne coagulerons pas dans les villes caniculaires.
Les chiens erreront vers la mer  
en coalitions patibulaires.

Emballer le ciel du matin  
d’une tendresse voisinant l’échine en écrin  
qui ploie sous les cimes au loin.

La peau s’immisce  
dans ces interstices  
frémissant sans armistice  
sous la chaleur propice.



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