Ronsard avait tout faux avec la rose.
Ça dure une rose; d’abord c’est dur
et puis elle s’ouvre; ce stade-là,
celui de la jouvencelle, Ronsard le voulait
pour lui seul. Exclusif et ambigu. Pourtant,
elle s’épanouit, elle prend un volume resplendissant,
s’adoube, se trouble, nous trouble
avant de s’éparpiller, de se séparer
de chaque pétale un à un,
longtemps après le frais éclos:
déchirement des au-revoir.
Sève aliment, déco de l'envi.


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