Éveil au cocon de soi
dans un coton vaporeux
propice aux à-peu-près
tâtonnés sur l’œil même.

S’élague peu à peu
la vision floue
sans point de fuite
pour en asseoir
un horizon net.

L’ossature verticale du réel
reprend ses droits
après l’uniforme démantelé
dont le matin s’était paré.

Transpercent alors
deux batifolages
de papillons
autour de leur arbre,
comme si leurs ailes
s’étaient imprégnées
des couleurs de l’aube.

L’humide se déprend
un peu de l’ordre
goutté qu’il avait instauré.

Une lumière vive
façonne sur la vitre arrière
du fond de ciel,
encore blanc pâle,
cet éclat estival
quelques jours égaré.


10.7.14, jour de brouillard estival non annoncé par les météorologues d'Uccle...

 


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