26 2 19

Cette mer en bout de train,
ciel à dessiller tant d'yeux
osant un regard sans filtre:

l'aimable chaleur régnait,
d'une vague absente,
presque turquoise.

La longue plage à marée basse
promenait des épars au gré
de ses sables blonds.

Un air serein, moins pollen,
fit accueil aux pas
papotants, un concert amical !

9h55, 14°


Cette lenteur pérégrine
au jardin, tant d'ombres longues,
apaise & m'est d'aplomb...

au contact d'une nature
en bourgeons encore éloignés
de l'éclat. Quelques chats noisetiers.

Les pommiers, matois, hésitent à
marquer plus fermement leur éveil:
une prudence en somme.

23 2 19

En rangeant... leurs larmes communes... dans La Léonardienne, cette bibliothèque personnelle: Nîn fwèr djoyeû tot çou là !


1997
Le vent dans les cheveux
des larmes dans les yeux
je serpente les routes...
les routes de la solitude
les chemins de nulle part.

2010

Comme une larme

Comme une larme qui tombe & s'étiole
Dans la poussière
En dix perles noires
Sur le chemin de nulle part.

 


22 2 19

Nous tarauderons les indociles
par notre présence apaisée.
La ville s'allaite à même


l'horizon brouillé

de son univers,
vue contrainte sur ses voies lactées

longeant les berges du fleuve.

L'ICE frôle cette blancheur
à quai de la sienne.

La rudesse rapide,

ce volant de bus
cale les corps, fin de service,

au fond de leurs sièges.

La route livrée aux
cahots d'investissements

indéfiniment
différés
fatigue
les amortisseurs


déjà bien fatigués...
D'autres désinvestissements chaotiques.
Tant de chamades, bride abattue.


Quant aux larmes, elles lévitent

avec retenue, un répit pollinique...
Même les ponts

se dissolvent, imprécis &
revêches à toute netteté
de contours.

Les pas apprécient
la patiente pause
dans la coutume des jours.

Un colloque singulier
nuance sans contrarier;
deux sourires convergents.


16 2 19

Les sommeils d'inconsciences
dont leurs urgences parsèment la ville
avivent de polis-sages indéfinis

les chemins que tracent les pas
entre leurs filets incontinents
& dressés de mobilités solitaires,

exacerbés d'égoïsmes enflés.
Chacun·e irait plus libre,
plus rapide,

à pied. En meilleure santé.
Le poids de nos asservissements...
Vigilant à déguster chaque instant

qui s'en déleste
porte attention à la joie cueillie
à même la source: soi.

15 2 19

Les berges défilent, lumière généreuse,
au rythme ébloui des pas qui les frôle:
ces bruitages énervés longent le fleuve.

Le pull & la veste ont minci;
écharpe & bonnet
sont de l'excursion.

Le corps tombera la veste,
à mi-trajet: la chaleur qu'elle enceint
se disperse mieux; elle ne lui est,

à cet instant, de nul secours.
En sortant par la troisième porte,
une orange tresse sur la ville

des ombres si longues.
Leur élégance émeut d'un clin d'oeil.

Le vent enfile la veste au corps.

Cette prévenance l'honore.
Le flux délétère rejoint,
y participer: une concession

faite au confort évitant
les bus bondés, les trains-valises.
N'en point faire une habitude:

plus qu'une promesse, une résolution.


10 2 19

Bal chez Intemporel

Le corps, ce délice,
émarge au sommeil
tel un plongeur en abysses

dont il émerge intact
& reconduit à soi
par l'insondable noirceur♠

Vertueux & solidaire,
il confie à la prudence intuitive
portant ses pas

les semailles humanistes
qu'il parsème chez ses proches♠
L'aisance des jours façonne

la fluidité de tant d'instants♠
Une congruence équilibre
l'instinct, aiguise l'observation,

affine l'adéquat au soi,
fonde la voie en parcours♠
L'épure que la vie trace en soi

pour l'instant positionne puis chemine♠
Chaque joie surgie,
des convergences se présentent:

autant de présents reçus
avec gratitude♠
L'écriture balise un layon,

progressant à travers les futaies,
aux stations jalonnant d'une
moindre incomplétude

des notions vitales♠
Les apports se multiplient
en se diversifiant,

échelonnés selon un
agencement temporel & spatial
qui s'autorégule discrétion♠


9 2 19

Le vent dessine à la ville
des flux de continuités balayées♦
Il profile les corps dans son biseautage♦

Février, parfois, se prénomme lumière,
comme s'il voulait
nous informer davantage

sur le riche nuancier des gris
ennuagés de transparences
arbustives, par la fenêtre♦

Du souffle libérer le passage
tant il y circule d'aisance♦
Sorti du sentiment, pénétrer

la sensation, y résider sans relâche♦
La vêture l'hiver, un art du colmatage♦
Nul trouble porté

au corps tenu à l'écart
de l'effroi frileux,
fors le visage...

L'être au monde
déambule serein,
la tasse en mains

pressentant cette froideur
des couloirs citadins bien
avant le départ, sans la deviner

Il est pourtant ici une douceur d'air:
le corps s'y sent cueilli
& il participe volontiers

à l'émotion que le vent
éveille au coeur des branches
C'est à être décisif

avec la souplesse qu'offre
le retrait dans les textes
que le corps emploie le matin,

à l'écart de certitudes définitives,
qui seraient paralysies;
sur le sol affermi

par les fluidités é-lues,
choisies, en y portant d'autant plus de soins
qu'elles émergent de
lectures pérégrines & singulières

L'art de la dérive,
ces mouettes posées là
dans le flux, un lâcher-prise♦

Une humanité douce, sourires en coin,
parcourt la verrière Ricciotti
où la statuaire de Mady Andrien

trouve à épanouir cet espace ouvert
sur tant de fluidités dérivées
Le corps y crée des occasions

de mettre en puissance
les énergies qui circulent
Être un potentiel au passage,

s'en saisir sans pourquoi
& s'y actualiser
en une ontologie autonome

qui s'y met en place
opportune au soi,
nuances attentives aux

marques posées là
par l'artiste:
cavités oculaires circulaires,

tant de regards croisés
jusqu'à en susurrer des présences
Couleurs éparpillées

Diversité des matières:

bronze/plâtre/collages
résine/poplyester/terre cuite
acier/inox/fusain...

Lunette d'artiste
ou le quotidien
aussi

Le vent éparpille
le jet d'eau, des feuilles sèches
roulent sous son impulsion

Ce roulis plait à l'oreille
Éole engouffre le moindre enfilement
aligné sur son point de fuite;

le bonnet convenait davantage
que le chapeau laissé là
La lumière fit le reste




7 2 19

La pluie végète sur nos vitres de
perlages aux continuités brisées,
ressources glissées à la mesure

du poids de chacune,
autre vertu newtonienne
de la chute des corps

dans ces non-vides que sont
ces vitrages, autant d'ouvertures
aux visuels sur l'environ informé.


6 2 19

L'ordre contraint l'entropie
autant qu'il l'estime utile
aux choses qui se retrouvent.

Comme si compare et suppose en une métaphore suppositoire (de la pensée).

Un peu Comme si le corps exprimait
un souhait des profondeurs
en invitant à davantage
d'intériorité encore.

L'esprit devient sensible à l'existence, à d'autres agencements que celui du cerveau. (Réorchestré du site de J-C Martin, Strass de la philosophie)

Aux songes indécidables,
préférer la rigueur alanguie
du réel paisible.

Être averti des abysses solennelles
ne dispense pas
de les tenir à l'écart.


4 2 19

Ne rien trouver à redire
à la perfection du rose
qui inonde le bleu nuit
pâlissant d'un bonheur simple
à l'approche de l'aube.
Une majesté lumineuse
nimbe le corps de douche.


3 2 19

Un vent rosissant les joues
a soulevé puis chassé
la chape humide diffuse,
dévoilant un soleil lumineux.

La sortie du corps l'exerce
& fait circuler à plaisir
l'énergie d'un pas ferme.

Le dégel chemine le jour:
Traces, réminiscences,
couvertures amincies.

Le chat médite chaque touffe d'herbe
qu'il chatouille de son museau.
Sa progression est lente,

nulle urgence ne procède
de sa démarche chaloupée.

Ce respect du rythme vibratoire
de la vie en soi
assure un centrage
apte à promouvoir
la paix intérieure.


2 2 19

C'est dans l'écart même maintenu entre le monde & soi que se mesure la distanciation nécessaire au repérage plus adéquat de l’incongru, de l’inutile & du confondant.


La puissante lumière qui émane de la flamme dressée dans le foyer projette dans la pièce de vie des ombres majeures qui tracent au réel sombre des contours vibrés propices à en esquisser une réalité augmentée.


N'être en soi rien de l'aube grise par tant de brouillards assis dans le paysage consiste à être, autant que faire se peut, son propre pourvoyeur de lumière intérieure.

Avoir tâté le brouillard
d'alvéoles pulmonaires ouvertes,
ne pas être tenté
par leur humidification froide.


Se pré-occuper est s'occuper deux fois d'un objet. Avoir abandonné la préoccupation en soi autorise une occupation bien davantage centrée sur l'immanence immense du réel, l'ici & maintenant. L'abandon du préfixe, un choix posé; effet libérateur.


La fluidité apparente que l'humide fait à l'air par sa suspension visible suggère une forme de saturation proche de l'absolu. Visuellement, le regard se remplit du diffus visible qui tend sur les choses une trainée laiteuse.


1 2 19

nuit du 31 1 au 1 2
La canne & le marcheur assurent la vigueur du pas dans la neige. L’appui affermit l’assise corporelle en meilleure prise sur trois points que deux,  surtout que sur plus de 3km de trottoirs parcourus, seuls 20 propriétaires, en ce compris tous les trottoirs communaux, avaient dégagé la pavée. (Que fait la police ?)
La canne a une histoire qui conjoint le passé au présent en un vécu sublime comme si un bâton s’était transmis à travers une généalogie familiale. Le simple réglage de hauteur l’a rendu confortablement utilisable.
Dynamisme & opportunités saisies.

L’épaissue cumule les cristaux.


Être tout entier conçu
au noyau même de la plénitude,
forme d’absolu circonstanciel
sans errance & sans erreur possible,
pourtant davantage incarnée.
Plénitude conceptuelle incarnée
.


Se vivre bienveillant à soi
à coeur de nuit
sans rebroussage envisagé.
Toujours s’enfoncer davantage
dans la matrice épurée
des vectorielles intérieures.
Devenir par degrés
davantage pertinent
comme vecteur
que comme simple porteur.
Être une épure sans éparpillement
au carrefour inventif
de ce que peut le corps
comme entité approvisionnée.


2h10
nuit neuve
blanchie
sous un
harnais
cristallin


3h
intensifier la puissance d’un corps par l’exercice volontaire,
appliqué, conduit à partir de sa plénitude dense;


4h15
étole neigeuse
énergie fluidifiée par circulation vive.


1 2 19
L’intense activation incorporée
fit la nuit dense & fertile.


Le reflet d’une lumière d’hiver
sur une tablée basse
de céramiques carrées,
représentant leur retrait en soi
d’une icône extrême-orientale,
capte l’oeil attablé
avec le petit-déjeuner.
Il suffit au jour
d’être ainsi.


La légèreté du jour
relate l’énergie offerte
par le corps à l’universel,
tant diurne que nocturne.


Le pipi du chien dans la neige: une inclination dévoilée ! Elle est une joie spinoziste qu’accompagne l’idée d’un objet qui est cause de joie par accident !


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