(l’hiver après la neige)  

Le vert réapparaît   
sous un ciel gris  
après une nuit  
sans apparat.  
Le vert de gris   
est revenu.  

Le fin tissu blanc  
s’est dissous  
à la chaleur  
de tous les instants.


Qu’avons-nous fait   
aux nuages  
pour qu’ils soient   
si tristes ?

Le vent secoue   
la transparence   
retrouvée  
du chagrin  
des nuages.


L’élégance du flocon
face à  
la banalité de la goutte.


Le flocon et la goutte,  
deux expressions  
involontaires   
du chagrin des nuages.  

Seul l’air traversé   
décide qui,  
du flocon   
ou de la goutte,  
portera le mieux  
la livrée chagrinée  
des nuages rabattus  
sur le paysage.


La blanche larme  
séduit par la langueur  
de sa chute  
ou terrifie  
qui craint   
le contrôle perdu.  

La transparence   
des pleurs  
transperce.


Les nuages se déchirent   
révélant au soupçon   
leur chagrin.  

L’infinie tristesse   
de leur déchirement.


Le soleil nous reviendra.  
Ils n’en sont jamais privés.  

La grisaille   
s’ouvrira  
à leur blancheur  
sur le fond bleu  
de l’espace solaire.


Il fait un temps vert de gris.

 


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