Les forces farouches à l’œuvre dans la rivière  
font remonter bulles et remous, autant  
d’évocations discrètes des rêves anciens.

Je vais cueillir un air mouillé qui sied  
si bien au flux tourmenté du torrent,
tout à sa joie de l’avril qui revient.

L’eau se perd dans l’ivresse des tourbillons
et ramasse en une courte pause
ces instants dédiés à l’aborigène.

Elle dévale des sources campagnardes,  
ne surprenant nulle part la chaleur  
annoncée, créant une forme close.  

Un univers mu se dissoudra face  
à l’océan, en une fine débandade.
Un rêve cueillera l’ivresse de nulle part.


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