Le fruit mûr se donne en confiance à la main qui l’interroge: attendre le consentement assure une fruitée généreuse sans priver les autres occupants du lieu (oiseaux, insectes & noem maar op) d’un festin offert par les groseilles joufflues, les framboises bordeaux et les fraises de bois. Elles appellent les deux doigts: ils se tâtent, se reconnaissent et puis seulement se confient.
Cueillir le fruit mûr lui évite la pourriture qui est déchéance. Bien sûr, mort stomacale brutale & savoureuse…

Que ne sommes-nous fruits pour d’autres espèces de génies qui nous tendraient les bras au moment d’une maturité bienvenue ?
Cela nous éviterait de décrépir dans des mouroirs remplis de sénilités…

« J’ai la sensation que ma vie est achevée, c’est-à-dire que je ne vois rien à présent qui demande un demain. » Paul Valéry, le 30 mai 1945. Il meurt en juillet de la même année.


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