Éveil serpenté, au verger attisé.

Nous couperons par la beauté du monde
à travers formes et sensualités
avant de rencontrer la clairière.

Ils accoucheront de leurs dépôts,
chaleurs et coursages
dans la plénitude de leurs actes.

Éveils tendres
parsemés de replis
que la nuit fait au temps,

disséminés sur la route insue
des univers de la conscience
libérée par l’autre rive,

dans ces boucles
que le temps fait au soi,
par delà la continuité des jours.

Écriture agenouillée
en seule lumière d’aurore
encore diffuse

balise, dans le flux de sensations,
les plis qui se détachent
sur fond de joie.

Soulages noirceurs
d’univers resserrés
sur l’essentiel de la nuit.

Cet évidement,
nul trop-plein,
nul comblement:

un éclairage simple
sur le bouillonnement
intérieur.

Rien ne paraît
que le corps assis, à bord de lit,
concentré sur l’aisance.

(Notations de l'éveil, 27 12 15)


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