Avoir le réel pour désir*
à l'écart de toute fronde,
au plus près du silence en soi,
fonde ce plaisir
que cette vie échue sans choix,
advenue au corps,
frêle amas contingent
entre flux & ressacs,
met entre nos mains.

À chacun.e. d'entre nous d'en user
au mieux, sans chagrins.


Un article dans Philomag (avril 17) de Raphaël Enthoven sur Spinoza contient cela.

En vrac: « Comment trouver dans un ciel vide, les règles d'une conduite ? » A. Camus.

Il nous faut être capable, nous dit Spinoza,
- d'aimer le monde sans lui demander de nous aimer en retour,
- de le comprendre avant de le juger,
- de s'émerveiller de ce qu'il est plutôt que de lui demander d'être meilleur qu'il n'est.

Il nous faut consentir au fait que la vie n'a pas de sens. Spinoza « nous guérit de toute tentation d'injecter de la finalité dans un monde indifférent, de nous prendre pour le centre du monde. »

Ne plus prendre nos désirs pour des réalités mais prendre la réalité pour notre désir.

La joie est le consentement à tout, même au pire. C'est tellement plus simple. La vie est sans pourquoi, de toute façon.

Ne plus vivre comme une contrainte le mécanisme auquel je consens. Consentir à vouloir ce que se fait.

Pour les stoïciens, la liberté est consentement à l'ordre du monde.

La philosophie n'est pas amour de la sagesse toujours ajournée, mais la sagesse de l'amour, mais chérir ce que l'on a sous la main, sous les yeux.


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