Leur force aura tenu à notre mansuétude, voire au laxisme de nos gouvernants et, osons le dire, à l’indifférence coupable d’un trop grand nombre d’entre nous.
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Ils auront défilé dans les rues de leurs cœurs pour appeler en douceur la faconde à s’exprimer. Ils auront imprimé des pamphlets sans hargne traçant les marges entre l’ambigu et leur volonté. Tout un peuple se sera levé pour renouveler sa joie d’être au présent majuscule. Ils auront décidé de maîtriser leurs envies d’achats compulsifs, juste le temps de faire le tri entre l’utile, l’agréable et le superflu. Ils auront respiré, chacun à sa place, la joie du territoire retrouvé, de la saveur d’un matin qui ne coûte rien. Ils auront coopéré avec leurs semblables pour prendre en main loeur présent souverain.