Âge ah! L'innommé féminin est encore  
Qui fait jaillir l’idée d’un regard de travers.
C’est  une joie consolidée loin du tourment  
En mâle tant consommé dans son calcul en long.

L’homme indistinct s’ignore face au miroir du verbe,
Plancton à l’éternité vue sans travers,
Passif sans être agité comme ces typhons  
Où dorment et s’élaborent la structure du poème.

Comme dans l’essaim, les plumes prennent maints virages
Nébuleux, et tracent le dessin du voyageur,
Rêve pourfendu de la sphère en continuum,

Un vain rassemblement dont la tutélaire figure
Circule obscurément, face au frein de l’espèce  
À un cri solaire de la totalité.

La contrainte des six sonnets est toujours la même: choisir un sonnet, prendre le premier mot de chaque vers, le mot de la rime et le mettre dans le vers, prendre le mot contenant le sixième pied qui rejoint la rime. Le sonnet de Marcel Thiry, 1950, est mis en exergue du recueil Âges:

Âge
Âge ! L’homme est encore le poème innommé
Qui gravite à travers la nuit d’avant l’idée.
C’est la nue au tourment d’être consolidée
En soleil par son long tourbillon consommé.

L’homme est encor le verbe aveugle et qui s’ignore,
Plancton vague à travers la mer éternité,
Passif dans les typhons d’un éther agité
le sens du poème innommé s’élabore.

Comme au long des virages du ciel, un essaim
Nébuleux, voyageur épars et sans dessin,
Rêve à finir au continuum de la sphère,

Un songe de figure et de rassemblement
Circule dans l’espèce et la tâche obscurément
À la totalité d’un avenir solaire.


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