La nouvelle a cet avantage décisif sur le roman d’offrir un instantané sur un fil de vie. Notre imaginaire peut alors tisser la toile de fond pour cette vie-là avec ce fil amorcé. La nouvelle ouvre la porte à l'imaginaire sans laisser le temps aux lecteurs de s’identifier au personnage esquissé d’essentiel.
Geneviève Damas maîtrise l’art & la chute de ses nouvelles. Elle sait resserrer sa phrase pour la charger de poésie:
« Mon petit prince apprit les monarques absolus et l’ingérence humanitaire, les théories de Hobbes et celles de Marx, l’art de la guerre et celui de la sédition, les couleurs de la franchise et l’opacité des feintes. » (p. 17, in Le retour de Boris P.)
Cherchez donc à croiser le regard de Benny, Samy, Lulu et des autres. La plume de G. Damas vous enchantera. Elle vous donne bien des nouvelles de ces gens-là... Vous les aimerez...
Ses fictions brèves s’interposent, font progresser le jour loin de ces rêves coincés sur jadis.
Ce texte fera également l'objet d'un coup de coeur de lecteur au Centre de lecture Renaud Strivay (Plainevaux).