L'enfouissement dans le très loin de l'en soi.

La stagnation.

La très lente remontée
suivie de la sortie.
Jackson Pollock (1912-1956) lui sort par tous les pores, lui enfonce les chairs sans partage. & la vie par surgissements emmoulés,
immolés par la chaleur de l'évidence d'une source chaude en soi.

Hypnotique, AU SOL.

Quand bien même cela ne serait pas du vécu retranscrit, cet invivable, inenviable vie va à tâtons. Car est-ce un roman ? La page de titre ne livre pas cette clé de lecture, contrairement à la quatrième de couverture qui, elle, imprime ceci: « Un premier roman frontal, violent et passionné, une ode à la sauvagerie retrouvée »

À notre lecture de procéder, d'accompagner cette écriture dans ses accomplissements complexes, aux effets indissociables de nos parcours, y compris ceux qui n'ont plus cours.

Phrases passées au sabre clair.

Elle a tant lu de premiers romans* depuis 2016 qu'elle a fini par savoir par quel bout prendre le sien, de premier roman. Criant de vérité vécue ou en tout cas survécue, ce qui constituerait une bonne nouvelle si la survie vitale était à l'ordre du jour, même au ras du sol, en surface... En tout cas, se romance ici une histoire qui n'a rien d'une partie de plaisir. & pourtant la lecture en est assidue.

C'est au 1 des libraires que je dois cette découverte. Merci !


*« Avocate du droit du travail et des affaires de formation, Charlotte Milandri a opéré un virage à 180 degrés pour trouver sa place dans l'univers du livre. Fondatrice de l'association des 68 premières fois autour des premiers romans, qui met en avant des jeunes auteurs et développe des actions en univers carcéral, elle est aujourd'hui en charge du service éditorial et des ateliers  à l'école d'écriture Les Mots. Au sol est son premier roman », nous dit sa maison d'édition d'elle.

 

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