D’abord ça bourdonne 
La tête dans l’étau, l’oppression du monde, du bruit, du gris 
D’abord ça chantonne 
La rumeur qui s’éloigne, les cris qui deviennent sifflement, les moteurs qui tonnent au 
loin. 
Loin. 
D’abord tout s’éloigne 
Les murs se lézardent, les parois se fissurent, les tours s’ébrèchent. 
 
Ensuite ça bourgeonne 
L’étau se desserre et tout se déploie 
Ensuite ça chatouille 
Ce qui, là haut, s’ouvre étonne et surprend 
 
Et puis ça foisonne. 
Je ris de liberté 
Je déborde d’étés 
Je regorge d’automnes 
Je fourmille d’hivers 
Je foisonne de printemps. 
 
Je suis un. 
Je suis tout. 
Je prends l’air. 
Je perds pied. 
Je libère 
Mes pensées 
Tête en l’air 
Tête en friche 
Tout s’éclaire 
La pluie tombe 
Le ciel s’ouvre 
Debout sur la terre blonde 
Je capturerai la foudre.
