La femme n’est pas le coquelicot
Elle en collecte les couleurs, en incendie toutes les couleuvres de ses cheveux, de toutes ses lèvres et ses ongles aussi. Fardés aussi les fardeaux de ses peaux-pierre. Et si elle cafarde, elle coqueligote le tout et calcine sa cool œuvre.
Elle prend de grands airs, même quand elle vit sous cloche. Elle a l’air cloche, même si elle vit au grand air. Elle s’ophiecalcomanie, puis coquelicolle à son image.
Fan de morphine, elle se coltine des comas pleins de caprins, de cochenilles, et d’asticots, à la clinique de Coquelicots.
La nuit, mi-vamp mi-vampire, elle envoie les bouquets de ses coronaires, de ses coronelles, de ses corollaires et toutes ses corolles en l’air.
Toute la journée, épuisée et exsangue, elle se recroquevilicote en building de repos en écoutant du rock and roll et quelques barcarolles, suivies de
l’Après-midi d’un Faune.
Les voisins l’entendront rugir, rougir et jouer du coquelitoris en solo, quand sonnera l’heure des colchiques, des coliques, des chicanes et des chicots, et de la fin des coquelicots.



Un végétal au choix, prose poétique.


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