Orner le vivre d’instants bien-être, 
fidèle à l’eau matinale 
passée au creuset de Vulcain.
Confier la chaleur toute entière 
au corps qu’énergise 
le flux abandonné à la peau. 
L’œil atténue l’asthénie extérieure, 
cette dormance accueillie sans émoi, 
d’un voile ajouré qu’agace d’un contre-jour 
la ramure dénudée du charme fraternel. 
L’épaule enneigée du bouddha 
s’écoule plus fluide encore 
vers un confort disponible. 
Du jardin émane de bonne grâce 
un éveil au maintien fasciné de fixité. 
vacance, 
Le corps se défait d’une nonchalance à soi, 
en s’ouvrant au souffle émancipé, 
offrant à l’énergie une assise sans emprise. 
L’air caresse le chemin qu’il parcourt. 
La boucle devient immense, 
comme si elle émanait 
d’une sphère invisible et féconde 
englobant la tête. 
Cette attention au frôlement aérien 
rend sa vacance au moment*.
*Les deux dernières strophes, d’après E. Baret, Yoga tantrique du Cachemire, éditions du relié, 76.