Un long entretien lumineux avec Charles Juliet, mené par Jean Laurenti dans le numéro 149 de la revue LE MATRICULE DES ANGES (janvier 2014). Un éclairage sur la quête d’un soi.
Une lecture escarpée de l'oeuvre gravant un passage entre Camus, Krishnamurti, Giacometti et Cézanne. Entre autres. Que du beau monde !
Plusieurs articles lui ont déjà été consacrés dans la même revue.

Quelques extraits:
« Je verrais ces poèmes comme des haikus qui au lieu d'avoir trois vers en ont dix, quinze ou vingt. C'est le même esprit. Juste noter la chose à dire, sans rien enjoliver. Avec un maximum de dépouillement. »

« Je n'ai plus cette sorte d'innocence qui permet de croire aux inventions de l'imaginaire. »

Sur Albert Camus: « ... une oeuvre qui a beaucoup compté pour moi, en raison des valeurs qu'il a toujours défendues, en raison du courage qu'il a manifesté. ... Camus est un grand poète. Dans Noces, dans L'Été, et puis surtout dans son dernier livre. Il s'exprime en poète. »

« Pour moi, toute écriture doit avoir une conséquence positive. »

Sur Krishnamurti: « J'ai eu l'impression de lire ce que je pensais, tout ce que je voulais écrire et que je n'avais pas encore su penser ou écrire. »

« J'écris sur l'impossibilité d'écrire. Je sais à présent ce que je suis, ce qu'est la condition humaine. Qu'on ne peut pas espérer autre chose que ce que l'on a à vivre ... Cela, il faut l'accepter. »

Une bibliographie sélective conclut le dossier.


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