Les cieux font au bleu
une clarté d'une profondeur
qui sied tant

à l'espace infini
qui s'épanouit
là haut sur nos têtes.



Il suffit au regard
d'errer un instant
sans s'y fixer, dans le vague,

pour ressentir une attirance intrinsèque
& creuser davantage sa route
vers des contrées galactiques sans limite.

Elles n'ont cure de nos caresses oculaires
tant elles sont péremptoires dans leur gourmandise,
attractives par leur puissance indolore.

Grâce à la pomme de Newton, la gravité
nous arrime au sol
de la planète si bleue.


Nulle abysse, just plain facts.
Feeling it, just lying on the ground
eyes wide open fills body & soul with joy.

These lines popped up eyes closed, fully functioning mind.

Derrière les paupières closes se compose
le repas du soir: chaque légume
qui fera la salade se visualise.

Les gestes s'y posent avec une attention
qui empêchera la lame de frôler un doigt,
la dernière césure cicatrise à peine.

L'éveil y est dense, vif.
Le corps se redresse chaque vers poli
pour le noter au carnet posé sur l'herbe

sèche & tondue de frais, en un cérémonial,
lui aussi source de plénitude
discrète & obscure.



En se dépliant de neuf,
il veille à la souplesse du corps
qui se dépose en un geste continu.

L'expir profond le confirme.
Le rythme paisible emplit d'air les poumons
comme s'il était imprégné

du bleu des cieux tutélaires.
Parfois le son tenu à l'expir
se fait grave,

un répons à l'ouverture ?
L'universelle énergie l'habille d'un velours
qui imprègne sans urgence

le corps de sa caresse tendre,
telle une offrande.
L'ombre ainsi posée au lit de jardin,

par l'inclinaison de l'axe terrestre,
le déplace où le solaire
prolonge sa douceur.

Le rituel pourrait paraître dérisoire,
il est juste confortable:
l'axe du rayon incident guide

& la stabilité au sol le parachève.
Un acouphène émargerait même bien
à une rumeur interstellaire diffuse,

sans conviction toutefois.
Il lui suffit d'être accepté
puisqu'il est inévitable !

Le gazoullis des oiseaux
ponctue d'innocence l'univers sonore
perceptible, l'harmonie des sphères répond,

paisible et tendre, à la béatitude ambiante.
Le corps fusionnel de soi
médite sur la beauté

si simple d'instants cueillis
à même le velin chaud
qui l'enveloppe sans le contraindre.

Tant que dure cette éternité,
l'accueil prolonge le va-&-vient
entre le corps charnel offert &

l'esprit vif qui dépose ligne à ligne
les ressentis tels qu'ils se présentent.
Postulant la dix-neuvième heure venue,

une curiosité horlogère intérieure
offre le constat de sa cinquante-neuvième
minute entamée !

Cette pause méditative a
eu lieu hors du temps.
Le repas se concrétise !

Un vent de terre en confirme,
fraicheur pour le corps,
l'opportunité.


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