Compagne, ton éclat d’étoile avive mon aura.  
Que d’ans aveuglés par ces amnésies nocturnes  
et avivées par l’aridité des stèles dures.
Rien n’a été capital hormis cet aspect.

Pourtant, portées musicales ont comblé mon regard  
que l’aube en clarté a fait sourdre de mes mains.
Mes errances écoulées ont allégé ma vie  
vers le puits fatal qu’assouvit l’extrémité.

Retourne la peur en toi en un plaisir de lumière
car dans l’instant sois ce que tu ne cessais:
une giboulée de larmes pétries à l’orgueil.

Confuse, éprise, belle, tu serpentes rougissante,
Toi la vision des autels sans autre permis.
Une vaine alarme trace ma félicité.

La contrainte est expliquée ici.

Fernand Imhauser, Œuvres poétiques, Edition Tétras Lyre, p. 155

Compagne tu n’auras connu de mon étoile
Que la face nocturne et les yeux aveuglés
Et cette bouche dure et tant d’aridité,
Rien que l’abrupt aspect d’une ombre capitale.

Pour qui donc mes regards et mes eaux musicales
Que contenaient mes mains au temps de la clarté ?
Mes promesses de vie se sont tôt écoulées
Vers l’autre extrémité de la sphère fatale.

Retourne à ta lumière et penche-toi sur toi,
Car toi, ton ange ne cessait de croître, - et sois
Une Narcisse sans orgueil, désir ni larmes,

Confuse et rougissante de se savoir trop belle.
Toi seule auras permis que j’offre à mes autels
Une félicité faite à force d’alarmes.


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