28 09 25

La voûte hommage au bleu
plafonne l'horizon d'infinitude.
La migration s'y abyme
dans l'envers des abysses.
Est-ce parfaire l'érosion
par une abrasion discontinue
que de lixher la destruction
du paysage, càd en systématiser
l'ablation à ciel ouvert ?
Bétonisez, bétonisez
les bombes adorent ça.
Nobel aussi. L'image dynamite le réel
pour le reconstruire
en ayant éliminé les fébriles
qui gênaient la riviera des férules.
Chaque jour s'empelouse de champignons neufs.
Les pies en font des broutilles.
Le souffle ébroue les branches.
Jonchaie admirée.
L'oeil caresse ces trajets langoureux
que trace chaque feuille dans l'air.

27 09 25

La déchirure
L'oeil capte l'instant même
où la grisaille autorise
le rayonnement à colorer
l'environ enfenestré.

26 09 25

Nous sommerons de joie
à la vue du jour
qui se fait au pourtour
du paysage intime.
L'habiter chacun chacune
dans nos propres traces
consent à laisser la vie
écrire chaque jour.
Le réseau biographique
articulé, structuré
dans ce paysage
qui corrobore le soi
au milieu des lignes de force
qui sous-tendent les nôtres propres,
qu'elle soit réseau tellurique
tel celui décelé par Hartmann
ou les renforcements dont est parsemé
le p'tit bout d'terre
auquel j'immole chaque matin.
Contempler ce que la lumière
fait aux contours, à la transparence,
au relief...
Il y a lieu
de façonner
l'imaginé.
Ce façonné
tient lieu
de constance.

22 09 25

Mes lectures tendent à subtiliser ma vie.

20 09 25

L'après de la sieste
attablé en terrasse
disjoint le corps
de toute velléité
d'agir sur tout autre que soi
en soi pour soi & par soi.

Le règne pluvial s'empare de l'encore épars mais le corps et ses papiers vont se replier. Il se suspend à l'air un égouttage aérien qui humecte l peau sans encore la mouiller vraiment.

19 09 25

L'en-dedans de soi
requiert l'interaction minimale
avec le monde.
Ce dépôt corporel solitaire en terrasse
constitue l'amalgame vital opportuniste
face au don de température
compatible avec
ce que le corps accepte.
La pause repose car elle est sans réponse.
L'irresponsable n'est même pas pensable.
Quand le temps s'écoule
au rythme propre du ça-va-de-soi
il s'écoule harmonieusement
et sa vitesse ne parait jamais trop lente (je m'y ennuierais)
ni trop rapide ("ça me stresserait).

18 09 25

L'aube ravaude l'horizon
dans l'aplomb de sa pureté
dénuagée par la nuance
Le têtu humecté
fait de regain automnal
l'objet d'une attention ferme.
Avec la ferme intention
d'en maintenir l'affleurement.

17 09 25

Défilements de maisons
Succession d'horizons
que le train lèche.
Sur un pont: OUVRONS LES FRONTIÈRES
une graphie soignée.
Oui, rouvrons les frontières.
Vaquer à l'amble
à l'écart des flux contraints
promeut l'aisance
y compris mentale

Une lumière couverte se fait intense;
approche de l'équinoxe d'automne;
elle façonne son impertinence.
Retour bruxellois dans la quatrième voiture aux sièges parallèles aux voies où il est aisé de s'isoler dans un cocon sans proximité.

05 09 25

S'en tenir à ce qui s'y dit, en soi, sans s'en dédire & sans aller jusqu'à médire en révélant ici, urbi & orbi, ce qui s'y est fomenté en silence tu.

04 09 25

L'ouverture matinale des volets
sur la galaxie offre
au corps un bien-être 
qui sied à la conscience
toujours inquiète
d'être en soi, ici & là

03 09 25

Seul l'après-midi
sied encore en terrasse d'automne
comme si le matin
déjà en lumière
mettait du temps à atteindre
le thermomètre en retard d'allumage.
Un révision s'impose-t-elle ?

Comme si l'automne
à l'heure d'été avait été
une aberration.
Le séjour terrassé
se sent-il terrifié
par la race qui se ripe la peau
sur sa non-existence ?

02 09 25

Le féminisme halkinien est bien sage qui se contentait de deux instituées comme Mme Roosevelt (?) & Simone de Beauvoir en écrivant la présentation de "La femme qui se plaint du mariage" (un Colloque érasmien) à la fin des années 1960. Il aurait pu mentionner Gisèle Halimi, non, quitte à la faire précéder d'un "voire même", question de donner à lire sa réticence honnête face à ces avancées...Gisèle Halimi, quand même, d'une autre eau, non ?

La rousseté
nulle rosserie
prévaut à la saison
du moins imprégnant
la longueur de l'arc diurne.
Toujours estivale,
la trituration horaire
pour de piètres raisonnements
politico-économistes
sabotant maintes horloges biologiques
sans la moindre prise en compte
de ces perturbations.

Quand Jean Grenier entreprend, à la fin des années 1960 de rassembler chez Gallimard ses Souvenirs sur Albert Camus qui fut son élève puis un ami, il le fait dans un style fluide, élégant, coulant d'un sujet à l'autre sans effort apparent. Il y a dans cette plume une saveur intime qui nous met, nous qui n'avons connu ni l'un ni l'autre, dans la position privilégiée de la confidence sans potins. [Se rendre au Japon en avion ?] "Toujours cette sensation d'étouffement, de claustrophobie... Et puis, je crois, l'arrière-pensée de l'oeuvre à faire, qu'on ne fait pas, que les autres nous empêchent de faire parce que nous en avons déjà fait une & que cela leur suffit."

10h55 Terrasse, lumière accueillante en pull de septembre: le compromis: manches courtes pour la chemise, collet monté pour le pull.

Traduire, une exigence. Il y a les spécialistes de l'acte comme Barbara Cassin en son Vocabulaire européen des intraduisibles, un collectif, ou Josée Kamoun et son Dictionnaire amoureux de la traduction. & puis il y a tous/toutes ces traducteurs/traductrices tels Pascal Leclercq pour l'italien, Olivier Mannoni pour l'allemand ou Danièle Robert pour le tercet rimé des trois livres de Dante, Guy Jouvet pour l'anglais jouissif de Laurence Sterne, pour n'en citer quel quelques-uns. Le fait que j'ai récemment choisi de m'adonner moi aussi à cet acte de passeur entre deux langues pour les deux langues avec lesquelles l'aisance pratique est compatible avec mon bilinguisme d'une part, pour l'anglais & pour une connaissance honnête d'autre part avec le néerlandais fonde l'acte même du traduire comme pensable sur Nulle Part aussi, lié à certains sujets de fond qui m'accaparent comme ce Hopeful pessimism de belle eau.

Le problème dans la vie par Andrea Inglese, traduit par Pascal Leclercq, p. 31

"Nous sommes tous très inquiets
Maintenant. C'est difficile d'y voir clair,
derrière ce voile de préoccupations.
On le comprend à notre façon de marcher
tout en mastiquant à vide, les yeux qui suivent
les contorsions des pensées, les doigts
qui se plient, ou s'allongent
en alignant les chiffres."


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