02 09 25
Le féminisme halkinien est bien sage qui se contentait de deux instituées comme Mme Roosevelt (?) & Simone de Beauvoir en écrivant la présentation de "La femme qui se plaint du mariage" (un Colloque érasmien) à la fin des années 1960. Gisèle Halimi, non ?
La rousseté
nulle rosserie
prévaut à la saison
du moins imprégnant
la longueur de l'arc diurne.
Toujours estivale,
la trituration horaire
pour de piètres raisonnements
politico-économistes
sabotant maintes horloges biologiques
sans la moindre prise en compte
de ces perturbations.
Quand Jean Grenier entreprend, à la fin des années 1960 de rassembler chez Gallimard ses Souvenirs sur Albert Camus qui fut son élève puis un ami, il le fait dans un style fluide, élégant, coulant d'un sujet à l'autre sans effort apparent. Il y a dans cette plume une saveur intime qui nous met, nous qui n'avons connu ni l'un ni l'autre, dans la position privilégiée de la confidence sans potins. [Se rendre au Japon en avion ?] "Toujours cette sensation d'étouffement, de claustrophobie... Et puis, je crois, l'arrière-pensée de l'oeuvre à faire, qu'on ne fait pas, que les autres nous empêchent de faire parce que nous en avons déjà fait une & que cela leur suffit."
10h55 Terrasse, lumière accueillante en pull de septembre: le compromis: manches courtes pour la chemise, collet monté pour le pull.
Traduire, une exigence. Il y a les spécialistes de l'acte comme Barbara Cassin en son Vocabulaire européen des intraduisibles, un collectif, ou Josée Kamoun et son Dictionnaire amoureux de la traduction. & puis il y a tous/toutes ces traducteurs/traductrices tels Pascal Leclercq pour l'italien, Olivier Mannoni pour l'allemand ou Danièle Robert pour le tercet rimé des trois livres de Dante, Guy Jouvet pour l'anglais jouissif de Laurence Sterne, pour n'en citer quel quelques-uns. Le fait que j'ai récemment choisi de m'adonner moi aussi à cet acte de passeur entre deux langues pour les deux langues avec lesquelles l'aisance pratique est compatible avec mon bilinguisme d'une part, pour l'anglais & pour une connaissance honnête d'autre part avec le néerlandais fonde l'acte même du traduire comme pensable sur Nulle Part aussi, lié à certains sujets de fond qui m'accaparent comme ce Hopeful pessimism de belle eau.
Le problème dans la vie par Andrea Inglese, traduit par Pascal Leclercq, p. 31
"Nous sommes tous très inquiets
Maintenant. C'est difficile d'y voir clair,
derrière ce voile de préoccupations.
On le comprend à notre façon de marcher
tout en mastiquant à vide, les yeux qui suivent
les contorsions des pensées, les doigts
qui se plient, ou s'allongent
en alignant les chiffres."