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L'infini solitaire nourrit sa patience au solaire matinal qui le dispense d'occuper le terrain au profit de l'esthétique jardinière sur laquelle l'oeil sait s'attendrir pour mieux s'en nourrir.
12h23 Ce corps-là a le dégarni cranien,
l'intérieur n'y crâne pas vraiment,
la pluie, en un goutte-à-goutte ensoleillé,
l'atteignit sans l'éteindre au moment même
où il prit assise sur le banc,
admiratif des couleurs
automnales après l'effort consenti:
deux brouettées de branchages échus broyés
et un plein panier en osier,
à l'anse si accueillante
à son appui, emplie de pommes
à la fois ramassées
– merci les vents aux amples mouvances ! –
& cueillies par la perche
au panier si jaune.
La générosité jardinière
en beautés ocres et en compotées hivernales
est nimbée d'une émolliente gratitude.
12h56
Un' vie dans les césures
ces sésames d'ouvertures
incises d'entre les mots qui s'emmagasinent
à mesure qu'ils consentent à la goulée
d'air frais qu'ils entrainent dans leur sillage discret, en mariages presqu'anonymisés en ces terres nulle part tiennes; à toi qui me lis, merci.
16h19-16h30
Le rendu lumineux après la pluie
quand le rai solaire fendille
la cuirasse nuagère
met l'oculaire flouté à l'arrêt:
il se saisit pleinement
de la munificence charmée
de son feuillage jaune incandescent.
Ces caresses flamboyantes sont hors sol !
Il n'est plus accessible par la
courbure planétaire & l'axe incliné.
16h34
Objectif obturé.
Feuillage assagi,
rengaine ta superbe
dans le fourreau de ton potentiel.
CONTREBANDE
Il est donc tant d'autres voies que la studieuse, qui m'a seule été accessible, pour être devenue traductrice: Noémie Grunewald en est une preuve humaine parmi plusieurs autres, elle qui colore sa langue d'un féminisme tissé trames et chaines en rangs serrés la colonne dans ce texte qu'elle a confié aux éditeurs qui ont élu résidence sur La Contre Allée; l'accueil qui lui est fait en dernière contrebandière en date et en belle compagnie. C'est suffisamment rare pour être ici même mis en avant, cette offrande faite aux métiers du traduire. Le mensuel de littérature contemporaine Le Matricule des Anges est le seul autre endroit où je sais y glaner des plumes traduisantes dans une chronique récurrente. D'où ce projet de prolonger de lectures documentant le vécu d'/des autres traductrices-contrebandières...
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L'accalmie suit la clameur indécise
montée du fond des âges.
S'agripper à une convergence de contingences indépendantes du soi qui a pour nom Délier les langues...
Embarquement médiat dans La littérature embarquée avec une des organisatrices du Colloque liégeois de trois jours: Justine Huppe.
Reprendre l'Au bout de la langue du premier invité: Martin Rueff, puisque l'ouvrage publié aux éditions NOUS avait déjà retenu l'attention du lecteur nullepartien.
& donc, puisque cela insiste, investiguer les ressources pascaliennes de la Léonardienne: au détour, croiser la route d'une autre embarcation: Patrizia Atzei dont le NOUS de Nous sommes embarqués est inaccès.
Délier les délires pour élire
les élisions qui donnent de l'allant
aux langues. Élongations de rogations
d'où rien ne déroge ou presque.
Langue alanguie à force de relires
ces reliures roublardes.
Le programme qu'adopte ce novembre-ci
conciliabules en soi d'effilages aux profils multiples
adéquats sans ébarbures désapparentées.
S'attendre à des inattendus inentendus
peut-être même bien indus tant les induits
sont introduits par interstices inter-dits.